Décès par choc anaphylactique aux curares : analyse des facteurs de risque et de la prise en charge therapeutique - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
La réaction anaphylactique aux curares est une complication qui peut concerner et préoccuper l’ensemble des anesthésistes car elle peut être sévère voire fatale. Le but de cette étude était d’évaluer son taux de mortalité en France, d’identifier les facteurs de risque de mortalité et de décrire la prise en charge thérapeutique des cas mortels.
Matériel et méthodes |
La base de données du système national de pharmacovigilance était analysée afin de selectionner les cas de réactions d’hypersensibilités aux curares survenus entre janvier 2000 et décembre 2011. Un questionnaire supplémentaire était envoyé aux centres régionaux afin d’améliorer l’information sur la gestion thérapeutique des cas à issue fatale. Les cas mortels étaient séparés en deux groupes :
– « décès précoces » : issue fatale immédiate (arrêt cardiovasculaire non récupéré) ou après mise en place d’une assistance cardiocirculatoire ;
– « décès tardifs » liées à une défaillance multiviscerale secondaire à l’arrêt cardiovasculaire récupéré.
Une analyse multivariée était réalisée afin de déterminer les facteurs de risque indépendants de mortalité.
Résultats |
Deux mille vingt-deux cas de réaction d’hypersensibilité à un curare étaient analysés dont 84 cas mortels (taux de mortalité moyen 4,1%). À partir des 1247 cas de réactions sévères (grade 3 et 4) ont pu être mis en évidence les facteurs de risques indépendants de mortalité reportés dans le Tableau 1. Le curare le plus souvent incriminé était le suxamethonium (n=815, 65,4 %) suivi de l’atracrium (n=181, 14,5 %), rocuronium (n=105, 8,4 %), cisatracrium (n=94, 7,5 %) et vecuronium (n=23, 1,8 %). Aucun d’entre eux n’était identifier comme facteur de risque de surmortalité. Les détails de la prise en charge des réactions mortelles étaient obtenus pour 31 patients. Le délai moyen de survenu du premier symptome était de 2,1minutes, le délai moyen d’injection du premier bolus d’adrénaline était de 3,4minutes et la dose totale d’adrénaline injectée en bolus était de 15mg. Il n’y avait aucune différence significative dans la prise en charge entre les groupes décès tardif et précoce. Aucun des patients placés sous assistance cardiocirculatoire ne survivait.
Discussion |
Le sexe masculin, l’obésité, un antécédent de maladie cardiovasculaire, un traitement chronique par bêtabloquant et le contexte d’urgence sont des facteurs de risques indépendants de mortalité à une réaction d’hypersensibilité aux curares. Le taux de mortalité est de 4,1 %. La prise en charge des cas mortels était conforme aux recommandations internationales, avec un délai court de mise en œuvre des thérapeutiques spécifiques. On peut donc supposer qu’il existe des cas de résistance à l’adrénaline. Il est donc nécessaire de développer de nouvelles approches thérapeutiques.
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Vol 33 - N° S2
P. A98 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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